Un «épiphénomène». C'est en ces termes que la direction de Peugeot qualifiait hier le problème de tenue de route de sa 406 (lire Libération d'hier). Et d'ajouter que seules six voitures ont été mises en cause. S'il est exact que seuls six clients ont entamé une procédure contre le constructeur (cinq au travers de son service consommateurs et le dernier en justice), d'autres incidents n'ont jamais atteint l'avenue de la Grande-Armée, siège de la marque à Paris. Soit parce que les victimes n'ont jamais porté l'affaire à ce niveau, soit parce que Peugeot a oublié de les évoquer.
«La frousse de ma vie». C'est le cas de Christine Pierrot, qui vit dans la Meuse. Au mois de juillet de cette année, sa Peugeot vire subitement sur la droite et va finir sa course dans un fossé. Elle est indemne, «mais j'ai eu la frousse de ma vie». Par la suite, son concessionnaire de Charleville-Mézières lui explique qu'il n'a jamais entendu parler d'un quelconque problème sur ce modèle. Même peur et mêmes conséquences pour Jacques Ramiandrisoa de Brives. Au mois de mars, sur une petite route du côté de Cahors, sa 406 HDI ST quitte soudain sa trajectoire. «Heureusement, il y avait un parking pour camions aux abords de la route.» Sa voiture s'est arrêtée sur l'aire de stationnement. Mais son conducteur a freiné si fort que l'auto a entrepris un tête-à-queue et son train arrière a cogné un muret : 30 000 francs de réparations.
Pierre Maillard de Bièvres, dans l'Essonne, a eu plus de chance. Quoique. En oc