Le rayonnement reçu dans les appartements placés à proximité des antennes relais de téléphonie mobile serait dix à vingt fois plus élevé que les chiffres communiqués par les opérateurs. Ce constat sévère est publié dans l'édition de septembre du mensuel Sciences et avenir, qui a mené une campagne d'essais avec l'appui technique du bureau de contrôle Ainf, spécialiste de ce type de mesures.
Sur les 31 relevés effectués dans quinze appartements de Paris et de sa proche banlieue, les valeurs s'échelonnent entre 2,6 volts par mètre (V/m) et 13,2 V/m. Des chiffres obtenus après multiplication par un coefficient de 2 à 3, pour tenir compte du pic de trafic sur les mobiles en soirée, explique le mensuel. Selon Vincent Gaullier, auteur de l'enquête, «les trois opérateurs sont concernés par ces mesures». Au regard de la recommandation de la Commission européenne de juillet 1999 qui fixe la limite d'exposition du public à 41 V/m pour la téléphonie à 900 MHz, et 58V/m pour la bande de 1 800 MHz , il n'y a rien à redire. En Suisse, où la limite d'exposition est dix fois inférieure, la plupart des valeurs relevées seraient inadmissibles.
Même si aucune nocivité ni aucune innocuité d'ailleurs des champs électromagnétiques pour la santé humaine à ces niveaux d'intensité n'a jamais pu être démontrée, les chiffres publiés par Science et avenir soulignent le manque de transparence des opérateurs de téléphonie.
Comme nous l'a expliqué un installateur, «il n'y a pas de vérification syst