Menu
Libération

Vent de polémiques sur le front des incendies corses.

Article réservé aux abonnés
Le feu se calme mais l'enquête est au point mort.
publié le 30 août 2000 à 3h48

Corte envoyé spécial

Le vent est retombé, pas la colère des hommes. Alors que les incendies dans la vallée de la Restonica et la forêt de Vivario (Haute-Corse) sont en passe d'être maîtrisés par les pompiers, deux questions reviennent sur toutes les lèvres : qui a mis le feu, et pourquoi ?

Aucun Cortenais ne doute que ces incendies soient criminels. Pas même le capitaine Pierre Poty, commandant de la gendarmerie de la ville, qui reconnaît que les départs de feux la semaine dernière ont été trop bien synchronisés pour que le hasard soit l'incendiaire. Pour autant, les vingt-cinq gendarmes de la cellule chargée de l'enquête en sont au point mort. Aucun indice matériel n'a été trouvé sur la zone : ni système de mise à feu, ni bidons remplis de liquides inflammables comme faussement annoncé par certains. Pas de trace non plus de la classique bouse de vache percée d'une cigarette allumée, méthode souvent utilisée en Corse lors d'incendies, car ce système de mise à feu assure un retard à l'allumage suffisamment long pour que les incendiaires quittent les lieux.

Pyromanes connus. Jalousie, règlement de comptes, acte isolé d'un pyromane, les gendarmes n'écartent aucune piste : «La vallée de la Restonica est un site naturel classé, et comme tous les sites classés il génère de gros conflits d'intérêts et des convoitises, explique le capitaine Poty. Certains commerçants, par exemple, ne comprennent pas qu'ils ne puissent pas s'y installer, certains particuliers qu'ils ne puissent pas y bâ