Six 406 ont été victimes d'un déport à droite anormal. Pas une de plus. Dans un courrier adressé hier à Libération, le directeur général de Peugeot, Frédéric Saint-Geours, affirme «avec solennité que la 406 ne présente pas un défaut de série affectant sa sécurité quelle que soit sa période de fabrication et qu'il ne saurait donc être question d'un quelconque rappel». Cependant, depuis quarante-huit heures, de nouveaux témoignages ont été recueillis par l'UFC-Que Choisir et par certains concessionnaires.
Auscultations. Il s'avère en outre que la direction de la marque avait déjà été alertée à plusieurs reprises par des consommateurs ou par des professionnels. Maxime Courty est de ceux-là. En Alsace, il est l'un des responsables de la Drire (direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement), administration chargée de l'homologation des voitures importées, plus connue sous le nom de «service des Mines». Dans ses ateliers, les autos sont auscultées et testées avant de recevoir leur blanc-seing. Et une dizaine de 406 achetées à l'étranger sont passées par là. «Des modèles 1996 et 1997. Et plusieurs d'entre eux présentaient un problème de déport sur la droite», se souvient Maxime Courty. L'affaire le préoccupe d'autant plus qu'à cette époque lui aussi roule en 406. Un modèle 2,1l diesel. Et lui aussi rencontre le problème sur son auto. «Rien de grave, pas de quoi justifier un refus d'homologation. Il suffit de bien tenir le volant.» Mais quand même. Il s'en