Cap-Ferret (Gironde) envoyée spéciale
Les conducteurs du «bus de nuit» sont fiers de leur saison: cette année, malgré une nouvelle affluence record de vacanciers, la péninsule du Cap-Ferret déplore «seulement» 7 accidents de la route, 1 mort, pas de blessé grave en juillet-août. Pourtant, les nuits ont été chaudes entre l'Atlantique et le bassin d'Arcachon. En 1998, les statistiques étaient plus sanglantes: 60 accidents, 3 morts, 6 blessés graves.
Claudio Manzano sillonne les discothèques et les bars, au volant de la navette gratuite qui parcourt l'étroite péninsule de 23 heures à 6 heures du matin. Objectif: éviter que les fêtards ne prennent le volant, prévenir les accidents. «Je n'en pouvais plus d'aller prévenir les parents, la nuit, après les constats d'usage sur le terrain. C'est terrible d'annoncer à une mère la mort de son fils. Il fallait trouver une solution», explique Michel Sammarcelli, le maire RPR du Cap-Ferret. L'idée trouvée, il a fallu convaincre des partenaires privés pour financer l'opération, d'un coût total de 250 000 francs. Face au succès, les rotations ont doublé cet été: 33 500 noctambules ont été transportés contre 20 000 l'an dernier. Avec, certaines nuits, des pics de 1 200 passagers, soit le quart de la population permanente de la commune.
Topographe. «J'aurais aimé connaître ce système de bus, dit Claudio, parce que, quand j'avais 16 ans, mon meilleur ami est mort comme ça, dans un accident.» C'était il y a près de vingt ans. «Je sais que je suis u