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Libération

Nouvelle offensive sur le «syndrome du Golfe»

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Une étude épidémiologique est demandée, le ministre de la Défense ne veut toujours pas y croire.
publié le 31 août 2000 à 3h52

L'incertitude reste totale sur l'existence ou non d'un «syndrome du Golfe» qui aurait affecté les militaires français ayant participé en 1990-1991 à l'opération «Tempête du désert» contre l'Irak. Un mystère d'autant plus persistant qu'il y a toujours peu de données cliniques.

Hier, la députée (app. PS) Michèle Rivasi, qui réclame depuis plusieurs mois la création d'une mission d'information parlementaire, a pu affirmer qu'enfin les autorités sanitaires étaient d'accord pour qu'une étude épidémiologique soit menée. «Ce matin, il y a eu les rapprochements des deux cabinets, des ministères de la Défense et de la Santé, et les administrations sont saisies pour définir un protocole d'observation et d'étude épidémiologique en France qui va s'appuyer sur les travaux américains», a déclaré la députée de la Drôme. «En fonction de cela, on pourra dire en France si oui ou non il y a un syndrome de la guerre du Golfe et c'est ainsi qu'on pourra indemniser les militaires malades.»

Ministre sceptique. Une information tempérée par l'entourage de Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la Santé, qui a juste précisé avoir demandé aux responsables de la Direction générale de la santé comme à ceux de l'Institut national de veille sanitaire «de regarder d'un peu plus près le dossier». En revanche, au ministère de la Défense, on reste catégorique. Dans une interview au Figaro hier, le ministre, Alain Richard, se montre de plus en plus sceptique. «Des hommes qui meurent d'un cancer à 40 ou 50 ans, ma