«Il faut faire en sorte que les parents puissent, sans rencontrer de difficultés administratives, téléphoner le matin et faire garder leur enfant le lendemain», a expliqué hier Ségolène Royal. Conformément aux engagements pris mi-juin lors de la Conférence de la famille, un fonds exceptionnel d'investissement de 1,5 milliard de francs, géré par les Caisses d'allocations familiales, sera disponible dès le 1er janvier 2001. Avec, à la clé, la création de 40 000 nouvelles places en crèches et en haltes-garderies.
La ministre déléguée à la Famille a lancé mercredi un «appel à projets innovants» pour l'accueil des enfants de moins de 6 ans. Crèches collectives ou parentales, jardins d'enfants, haltes-garderies, classes-passerelles vers la maternelle pour les 2 à 3 ans ou bus itinérants à la campagne... cet «appel» s'adresse aussi bien aux associations qu'aux collectivités locales. La ministre s'appuie sur des expériences repérées sur le terrain. Elles sont nombreuses. A Darnétal (Seine-Maritime), la crèche les Loupiotes a modifié ses horaires de fermeture (19 h 30) pour tenir compte «des contraintes des parents commerçants», explique la directrice Michèle Généreux. Elle a aussi favorisé une forte «participation parentale». Les parents peuvent y donner le biberon à leur enfant ou passer une matinée avec eux. A Lille, Innov-Enfance, une structure qui fait à la fois crèche et halte-garderie, a organisé des passerelles entre les deux modes d'accueil. «Lorsqu'un parent trouve du travai