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Libération

Accident de métro: la vitesse en cause

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Le train, piloté en manuel, allait bien plus vite que les 30 km/h autorisés.
publié le 1er septembre 2000 à 3h54

Une telle glissade sur 100 à 130 mètres, est impossible si le train roule à la vitesse réglementaire de 30 km/h. C'est l'avis qui prévaut désormais à la RATP comme au ministère des Transports, après l'accident survenu avant-hier dans le métro parisien. A 13h25, la motrice d'une rame venant de la station Trinité s'est couchée, a traversé la voie et a stoppé sa course à un mètre du train venant d'en face, stationné à Notre-Dame-de-Lorette (Libération d'hier). Bilan: 24 blessés et 42 traumatisés. Hier, cinq personnes, dont le conducteur du train accidenté, étaient toujours hospitalisées, sans qu'aucune ne soit gravement atteinte.

Boîte noire. Passé donc le soulagement d'un véritable drame évité de justesse, il reste à trouver les causes du déraillement. Le juge d'instruction Philippe Coirre, chargé d'une information ouverte contre X pour blessures involontaires, a nommé hier un expert, André Klenievski, pour analyser la boîte noire de la rame, un disque chronotachygraphe placé sous scellés. L'expert, en compagnie du juge, du substitut et des enquêteurs, a passé la nuit à faire ses constatations dans la station, afin que le trafic puisse reprendre. C'était chose faite hier. Et les métros circuleront normalement aujourd'hui sur la ligne 12.

Le juge n'attend pas les conclusions de l'enquête avant plusieurs jours mais, du côté de la RATP, Alain Caire, le contrôleur général chargé de la sécurité à la Régie, déclarait hier à l'AFP que la vitesse est «certainement en cause, la voie ne l