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Libération

Concorde, l'enquête confirme le scénario

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Le rapport du BEA incrimine une lamelle de métal sur la piste.
publié le 1er septembre 2000 à 3h54

La pièce métallique qui est soupçonnée d'être à l'origine de la catastrophe du supersonique d'Air France le 25 juillet fait 43 centimètres de long sur une trentaine de millimètres de large. Le rapport préliminaire du Bureau enquêtes-accidents (BEA), qui a été rendu public hier soir sur l'Internet un mois après l'accident, en présente même une photographie. Pliée à une de ses extrémités, cette lamelle est percée de trous dans certains desquels se trouvent des rivets, «semble-t-il, de type aéronautique Cherry», selon le rapport.

Dans cette première synthèse, le BEA confirme ainsi pour l'essentiel son hypothèse de départ sur le rôle décisif de cette pièce, dont les enquêteurs confirment qu'elle n'appartient pas au Concorde. «Au cours du roulement au décollage, le pneu avant droit du train principal gauche a été détruit [...] très vraisemblablement pour être passé sur une pièce métallique.» Le document présente une autre photo, celle des débris d'un pneu du Concorde retrouvés non loin de la pièce métallique, où apparaît nettement une coupure «d'environ 32 centimètres». Plusieurs gros morceaux de caoutchouc ont été retrouvés sur la piste, dont un pesant plus de 4 kg. Selon les enquêteurs, cet éclatement du pneu a provoqué des «dégâts à la structure et au système de l'appareil», et notamment une ou plusieurs perforations d'au moins un réservoir de carburant, qui ont conduit à l'embrasement et à l'écrasement de l'avion, moins de deux minutes après son décollage.

Enchaînement. La prin