La pollution atmosphérique, notamment provoquée par la circulation automobile et le transport routier, est responsable de dizaines de milliers de morts en Europe, selon une étude que la revue médicale britannique The Lancet, publiera dans son numéro du 2 septembre. Selon l'étude, 6 % des décès annuels enregistrés dans les trois pays considérés Autriche, France et Suisse soit un total de 40 000, ont pour cause la pollution de l'air. Et la moitié de ces décès sont directement imputables à la pollution routière, affirme l'équipe du Dr Nino Kunzli, de l'université de Bâle.
L'étude précise que la pollution automobile est responsable de 25 000 nouveaux cas de bronchite chronique chaque année parmi les adultes, de plus d'un demi-million d'attaques asthmatiques et de plus de 16 millions de cas d'incapacité journalière. Non moins considérable est le coût économique de la mauvaise qualité de l'air, évalué à 1,7 % du PIB de ces pays, soit plus que les accidents de la route.
Ces chiffres spectaculaires sont à nuancer, dans la mesure où les décès évoqués correspondent en fait à des années de vie perdues. Ces vingt dernières années, des recherches effectuées avaient déjà souligné combien la pollution jouait un rôle dans la survenue de certaines maladies et même dans la mortalité prématurée.
L'équipe de Bâle a quantifié l'impact de la pollution lors de l'inhalation d'une concentration accrue de «PM 10», des particules en suspension. «Même si les dangers de la pollution atmosphérique sur l