Menu
Libération

Strasbourg passe au tout-tram.

Article réservé aux abonnés
Inauguration en grande pompe de la deuxième ligne de tramway.
publié le 1er septembre 2000 à 3h54

Strasbourg

de notre correspondante

Cet après-midi et pendant tout le week-end, Strasbourg fête la mise en service de sa deuxième ligne de tram: 12,6 km de nouveaux tracés, 24 stations, 1,6 milliard de francs d'investissement, une fréquentation estimée à 80 000 voyages chaque jour. Désormais, près de la moitié des habitants de l'agglomération strasbourgeoise disposent d'une station de tram à moins de 500 mètres de leur domicile. Pour la circonstance, Lionel Jospin fait un déplacement, consacré à la politique de la ville et aux transports publics. A quelques mois des municipales, il devait bien ça au maire, Catherine Trautmann (PS), virée du gouvernement cinq mois plus tôt par le même Premier ministre. Mais cette visite est plus qu'une simple politesse.

Exiler la voiture. Car Strasbourg et son tram, c'est toute une histoire. Depuis l'ouverture de la première ligne, il y a six ans, ce serpent gris-vert, silencieux et transparent, a changé la ville. Il a contenu la voiture, redonné sa place au piéton, partagé l'espace avec le vélo, séduit ses habitués. Sur son trajet, les déplacements en automobile vers le centre ont régressé, pendant que la part dévolue aux transports en commun augmentait (1). Les usagers ont fini par s'habituer aux «parkings-relais», volontairement exilés loin du centre: + 7,4 % de fréquentation entre 1998 et 1999. La fréquentation du tram a dépassé les prévisions: plus de 77 000 voyages par jour, contre 55 000 attendus.

«Pour nous, dès le début, il était clair qu