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Libération

Concorde: la première pièce du puzzle

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Le doute subsiste sur la provenance de la lamelle à l'origine du crash.
publié le 4 septembre 2000 à 3h58

Interrogé jeudi par Libération, quelques heures avant que le rapport préliminaire sur l'accident du Concorde ne soit rendu public, un représentant d'Aéroports de Paris (ADP) avait réaffirmé que la piste 26R, sur laquelle le supersonique français a pris son envol le 25 juillet à 16 h 43, avait été inspectée en début d'après-midi. Or, vendredi matin, Paul-Louis Arslanian, le directeur du Bureau enquêtes-accidents (BEA), a démenti en présentant les premières conclusions de ses enquêteurs.

Embarras. L'inspection prévue vers 14h30, le 25 juillet, s'est en fait transformée en exercice de pompiers. Une erreur de «communication» qui place Aéroports de Paris dans l'embarras. D'autant que ce même rapport souligne l'influence considérable d'une pièce métallique retrouvée sur l'accotement de la piste et qui aurait provoqué la destruction d'un pneu du Concorde, avec un enchaînement de conséquences dramatiques. Cette lamelle métallique, dont les enquêteurs du BEA affirment ne pas connaître l'origine depuis sa découverte, le 4 août (neuf jours après la catastrophe), est plus que jamais au centre d'une polémique naissante.

Un pilote de ligne, qui a tenu à garder l'anonymat, affirme pourtant que la provenance de cette pièce est connue par les services de gendarmerie. Selon lui, la lamelle de 43 centimètres, recourbée à une extrémité, aurait été identifiée comme provenant d'une tondeuse à gazon appartenant aux services d'entretien d'ADP. Reste que cette pièce métallique détaillée au chapitre 12