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Libération

Même pas rentré, déjà sous pression

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Syndicats d'enseignants et parents menacent Jack Lang. Le ministre de l'Education a fourbi sa défense.
publié le 4 septembre 2000 à 3h58

Alors que 12 508 000 écoliers, collégiens et lycéens auront tous fait leur rentrée demain, Jack Lang devait présider ce matin la grand-messe

rituelle de tout ministre de l'Education: la conférence de presse de rentrée. Rituelle, mais périlleuse. Car les mois qui viennent diront si, comme il le prétend, Jack Lang fera autre chose que «pisser sur les flammes en attendant la présidentielle» ­ c'est en ces termes qu'un haut fonctionnaire du ministère résumait le programme du nouveau locataire de la rue de Grenelle au lendemain du départ de Claude Allègre. En termes à peine plus polis, le pédagogue Philippe Meirieu a remis la pression en juillet, soupçonnant Jack Lang de s'apprêter à faire «du Bayrou plus fort que Bayrou».

Message ministériel. Pour le ministre, le risque d'apparaître comme le fossoyeur des réformes est réel. Il valait bien une répétition générale. Jack Lang et Jean-Luc Mélenchon s'y sont livrés, samedi, lors de l'université d'été du PS. «Dès la première heure de notre arrivée, il y avait déjà l'étrange rumeur que nous étions nommés pour éteindre le feu et que nous étions l'incarnation même de l'immobilisme. [...] En quatre mois et demi, on ne s'est pas contenté de faire risette et ami-ami avec je ne sais qui. [...] Nous avons retenu l'esprit des réformes de notre prédécesseur, Claude Allègre, mais en infléchissant, en corrigeant certains aspects, en rendant cette réforme mieux applicable et en la faisant accepter par la communauté éducative.»

Le message ne devait pa