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Libération

Concorde: la lamelle proviendrait d'un DC10.

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La pièce avait été montée sur un avion de Continental.
publié le 5 septembre 2000 à 4h01

La compagnie aérienne américaine Continental Airlines vient de donner un coup d'accélérateur à l'enquête sur l'accident du Concorde d'Air France. Hier, ses responsables ont confirmé qu'une pièce identique à celle retrouvée sur l'accotement de la piste 26R était manquante sur un de leurs appareils, un McDonnell-Douglas du type DC10 qui a transité par Roissy, le 25 juillet. Ce gros porteur a décollé de l'aéroport parisien en direction de New York quatre minutes avant que le Concorde emprunte cette même piste.

Rapprochement. Samedi, à Houston (Texas), des représentants du BEA, de l'aviation civile américaine et du National Transportation Safety Board ont pu établir un premier rapprochement entre la pièce retrouvée à Roissy et celle signalée manquante sur le DC10. Dans son rapport préliminaire, le BEA la décrivait (Libération d'hier) comme une lamelle recouverte d'un mastic, ce qui correspond à la description de Continental Airlines. Elle proviendrait du capot d'un inverseur de poussée, utilisé à l'atterrissage pour accentuer l'action des freins. L'équipage américain du vol CO 55 n'avait signalé aucun incident à l'issue du vol. La pièce incriminée, et soupçonnée d'être à l'origine de l'enchaînement de la catastrophe, a été changée sur l'avion américain, le 9 juillet, à la suite d'une inspection de routine des moteurs. Ce DC10 est à nouveau en service.

Rotation. Reste que cette découverte capitale pour l'enquête souligne quelques points sensibles du transport aérien. Ainsi, la main