Toulouse de notre correspondant
Sous le château, en haut de la vieille ville, le tribunal correctionnel est prêt. Sous la halle des allées Villotte, en bas, les tables et les chaises sont prêtes elles aussi. Il s'agit de pouvoir y faire déjeuner sous les flonflons les centaines de personnes attendues ce mardi à Foix. Elles sont appelées à soutenir les quatre militants du collectif qui a fauché le 2 juin un champ expérimental de colza transgénique près de Saverdun. C'est donc une autre propriété des organismes génétiquement modifiés (OGM): à chaque procès que leur destruction entraîne, se développe une fête.
«Désobéissance». Il n'y aura peut-être pas autant de monde qu'à Seattle contre l'Organisation mondiale du commerce. Ni autant de forums qu'à Millau lors du procès de José Bové accusé de démontage d'un McDonald's. Les organisateurs du rassemblement n'entendent d'ailleurs pas répéter ce qui y a été fait. Mais la philosophie du mouvement en sera la même. «C'est l'opposition à l'organisation du monde par les multinationales qui nous a fédérés», explique le collectif ariégeois OGM Danger. Cela n'allait apparemment pas de soi. En effet, ce collectif comprend entre autres les Verts, «un parti avec des élus», et des associatifs libertaires «farouchement opposés aux élections en général». Ce petit monde a tout de même vite trouvé l'appui logistique de la mairie socialiste de Foix et la bonne volonté de la préfecture qui se propose d'héberger les cars régie des télévisions qui pourra