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Libération

Un gardien de prison tué dans sa maison.

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Son syndicat appelle à un mouvement de grève national.
publié le 11 septembre 2000 à 4h11

Ce matin, il ne devrait pas y avoir de gardiens en poste à la maison d'arrêt Sainte-Anne d'Avignon. La Confédération des syndicats libres-pénitentiaire (CSL), une organisation minoritaire parmi les surveillants de prison, a appelé hier à un mouvement de grève national après le meurtre, vendredi, de l'un des leurs.

Luc H., 37 ans, a été abattu vendredi soir de deux balles dans le corps à son domicile de Cabannes, dans les Bouches-du-Rhône. Son épouse l'a découvert mort dans le garage de la maison familiale. Les gendarmes chargés de l'enquête ne rejettent aucune hypothèse et fouillent aussi bien l'univers professionnel que privé du fonctionnaire. Ils ont avoué disposer de peu d'éléments matériels ­ mis à part les douilles retrouvées sur place. Selon une source policière, démentie par les enquêteurs, de la drogue aurait été découverte sur les lieux du meurtre, mais elle pourrait avoir été laissée par le ou les assassins.

L'Union syndicale pénitentiaire (USP) a demandé samedi aux autorités judiciaires de «diligenter une enquête dans les plus brefs délais afin de lever toute suspicion quant aux mobiles de cet acte odieux». Le syndicat ­ qui pèse 6 % des voix aux élections professionnelles ­ affirme que Luc H. était un gardien bien noté par sa hiérarchie et qu'«à travers (sa) mort, c'est toute l'institution qui est touchée». La CSL-pénitentiaire a appelé les gardiens à ne pas assurer de relève ce matin à 7 heures, et à respecter une minute de silence en mémoire du défunt. Ces action