Il avait disparu du territoire dans les années 60, après avoir provoqué quelques encéphalites chez des hommes et des chevaux. Régulièrement, il réapparaît en Afrique, à Bornéo et autour de la Méditerranée, s'étant même offert l'année dernière une virée aux Etats-Unis. Depuis quelques semaines, le virus West Nile est de retour en France. Entre Lunel, Maugio et Castries, dans l'Hérault, précisément.
Le virus peut s'avérer meurtrier pour l'homme, notamment chez les personnes de plus de 50 ans. Près de cinquante personnes en sont d'ailleurs mortes en Roumanie, en 1996 et 1997, et sept à New York en 1999, provoquant la panique et une démoustication générale de la ville. Pour le moment, il ne semble, en France, avoir frappé que le cheval camarguais. «Mais nous ne pouvons encore rien dire quant aux probabilités d'infections humaines», tient à préciser Bernadette Murgue, de l'Institut Pasteur.
Six chevaux sont déjà morts; le parasite a été diagnostiqué chez deux d'entre eux, et il est suspecté chez les quatre autres. S'ajoutent encore quatre chevaux malades qui présentent tous les symptômes d'une infection. «Le cheval est en général très susceptible à l'infection, explique Bernadette Murgue. Chez lui les signes cliniques sont explosifs.» Mais tous les chevaux infectés ne développent pas la maladie. Aussi les vétérinaires de la région ont-ils reçu pour consigne de procéder à des prélèvements sanguins systématiques sur tout animal présymptomatique. «En plus, une enquête cherchera des tr