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Libération

Onze vaches folles dépistées mais pas de quoi s'affoler...

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Le dernier bilan n'est pas représentatif de l'étendue de l'ESB.
publié le 12 septembre 2000 à 4h15

«Onze cas positifs sur environ 10 000 tests effectués.» L'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation (Afssa) a fait hier pour la première fois le point sur la campagne de dépistage de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) lancée en juin. Elle est sortie de sa réserve pour répondre au Figaro qui titrait hier que cette campagne faisait apparaître que «deux bovins sur mille sont atteints de la maladie». «On ne peut rigoureusement tirer aucun enseignement définitif de ces deux chiffres préliminaires», nous a déclaré hier Martin Hirsch, directeur général de l'agence. «Et certainement pas une estimation de la prévalence de la maladie dans le cheptel bovin français.»

Bovins à risque. La campagne de dépistage du prion, menée avec le test suisse Prionics, est conduite sur une population particulièrement susceptible d'avoir été exposée au prion. Les 48 000 bovins sélectionnés répondent en effet à deux critères. Ils sont pour la plupart issus d'élevage du Grand Ouest ­ région où a été détecté depuis 1991 le plus grand nombre de cas d'ESB ­ et ils sont «suspects»: ils ont été trouvés morts à la ferme, ou malades de cause inconnue, ou blessés. Il apparaît aujourd'hui que les premiers chiffres de cette étude menée entrent dans la fourchette prévue dès le départ par les experts. Ils estimaient que la prévalence de la maladie dans cet échantillon bovin se situerait vraisemblablement entre 0,1 pour mille et 3 pour mille.

Nulle surprise, donc. Pour l'instant. L'Afssa a réitér