Moins 17 % de tués sur les routes au mois d'août: merci les bouchons et le beau temps. Au Cnir, Centre national des informations routières et tipi de Bison futé, on remercie le panurgisme des automobilistes et les éléments. Car on leur attribue la baisse du nombre de morts par rapport à la même période l'an passé. «Dans les bouchons, on a de petits carambolages, de la tôle froissée, mais rien de grave. Et quand il fait beau, les chaussées ne glissent pas. En août, on a eu les deux», se félicitait hier l'officier de permanence du Cnir.
Prise de conscience. Evidemment, pour le ministère des Transports, les 120 vies épargnées au cours de cette période ne sont pas seulement dues à cette heureuse conjonction. «Les campagnes entreprises depuis le début de l'année ont porté leurs fruits», souligne Isabelle Massin, déléguée interministérielle chargée de la Sécurité routière. «Il y a une vraie prise de conscience collective. Et pas seulement pendant le mois d'août. Durant les quatre derniers mois, la baisse du nombre de tués est de 11 %. C'est grâce à l'action des médias, de l'Etat, des associations et des forces de l'ordre.» La peur du gendarme aurait porté ses fruits. De même que les actions menées par les associations luttant contre l'insécurité routière. Treize d'entre elles se sont réunies au sein du collectif «Arrêtons le massacre sur la route», et les premières opérations médiatiques qu'elles ont menées correspondent justement à l'inversement de tendance de l'hécatombe routière