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Libération

Les petits «agréments» de Bernardini

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Les détournements de fonds publics de la ville d'Istres ont été jugés.
publié le 13 septembre 2000 à 4h16

Aix-en-Provence envoyée spéciale

Quand François Bernardini se faisait payer des stages de communication politique, sur des fonds d'origine publique, c'était pour mieux assurer la promotion d'Istres. Et quand une poignée d'élus du pourtour de l'étang de Berre, à l'ouest de Marseille, s'envolait pour des congrès internationaux, c'était pour mieux maîtriser les secrets de l'urbanisme ou du développement des villes nouvelles, que ce fût au Maroc, en Chine ou ailleurs. Ce volet ainsi que la gestion du club de football, le FCIVN, ont été examinés en fin de soirée lundi par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence, derniers éléments d'un système clientéliste, peu soucieux des règles, fait non pas d'«enrichissement personnel», mais d'«intéressement personnel», selon le procureur, François Boisseau.

«Personnalité forte». Un système au centre duquel se trouvent «une personnalité forte» et des élus sous influence. Le procureur a requis hier trente mois de prison avec sursis, 1 million de francs d'amende, et cinq ans de privation des droits civiques pour François Bernardini, l'ex-homme fort du PS des Bouches-du-Rhône. Pour les autres prévenus, François Boisseau a demandé des peines comprises entre dix-huit et six mois de prison avec sursis, assorties d'amende moins importantes.

Des réquisitions assez sévères pour des élus qui ont le sentiment de s'être juste un peu trompés de procédures. Parce que ce petit monde maîtrisait mal les arcanes du droit public, ces dépenses de voyages à l'étr