Nantes correspondance
Promue au rang de sixième ville de France par le dernier recensement, Nantes voit «l'effet côte Ouest» selon le slogan de la communication municipale affecter doucement le marché immobilier. Réputée sage par les professionnels, l'offre locative nantaise subit maintenant un manque de maisons près du centre-ville. Les cadres de grandes administrations et services décentralisés récemment implantés ont contribué à la hausse des prix, évaluée à 3,4 % par rapport à l'an dernier. Le tarif au mètre carré est estimé en moyenne par la Fnaim à 40 F par mois pour un quatre pièces, et à 63 F pour un studio.
Les exigences de garanties imposées aux locataires par les bailleurs rattrapent elles aussi les tendances parisiennes. La norme de revenus mensuels couvrant trois fois le montant des loyers est désormais jugée insuffisante. Certaines agences ne louent pas à moins de trois fois et demie le montant du loyer. Si les deux derniers bulletins de salaires sont le plus souvent devenus trois, ils ne suffisent plus à assurer la solvabilité des locataires. «On est plus vigilants depuis deux ou trois ans sur l'étude des dossiers, dit-on au cabinet Logeai. Des collègues ont eu des problèmes avec des faux documents. Avec un ordinateur, c'est facile de fabriquer un bulletin de salaire...» La liste des documents requis avant de signer le bail s'allonge donc à la mode parisienne: selon les agences, on réclame l'avis d'imposition, les trois dernières quittances de loyer et les c