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Libération

Le clan Dominati éclipse «la Cassette»

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Philippe Dominati veut démentir l'accusation d'avoir perçu 400000 francs.
publié le 14 septembre 2000 à 4h21

Rares sont les citoyens, et rarissimes les élus, qui souhaitent devancer l'appel d'un tribunal. Hier après-midi, pourtant, Philippe Dominati, élu DL de Paris, a pris sa plume pour demander au président du tribunal de Nanterre, Jean-Michel Hayat, à être entendu comme témoin, après les déclarations faites la veille par le chef d'entreprise Jean-Claude Pittau (lire Libération d'hier). L'homme d'affaires avait révélé à la barre avoir remis 400 000 francs à Philippe Dominati, ce dernier estimant «important qu'il y ait une explication immédiate».

Lettres de la mairie. L'empressement de l'élu parisien se justifie. Depuis hier, l'affaire Casetta-RPR, ramification d'un vaste dossier de fausses factures dans le monde du BTP, pourrait accoucher d'une affaire Dominati. Afin d'éclaircir les allégations de Jean-Claude Pittau, démenties dès lundi soir par Philippe Dominati, qui qualifie son accusateur de «mythomane», le procureur de la République de Nanterre, Yves Bot, a demandé à examiner six documents présents dans l'instruction du juge Desmure. Outre quatre pièces à caractère financier, ce lot comporte deux lettres, signées de Jacques Dominati, le père de Philippe, premier adjoint de Jean Tiberi à la mairie de Paris, adjoint à la voirie entre 1989 et 1995, et président, encore en poste, de la Saemes, une société d'économie mixte de la Ville de Paris, chargée de l'exploitation des parkings de la capitale. Dans un premier courrier de juin 1991, à en-tête de la mairie, l'élu signifie à Jean