Un important fabricant d'aliments pour bétail a dû longuement s'expliquer vendredi, devant le tribunal correctionnel de Cusset (Allier), sur la présence dans des granulés pour bovins de traces de farine animale, dont l'utilisation est prohibée en France depuis 1990, et dans l'Union européenne depuis 1994. Louis Thivat, 54 ans, dont la société de Saint-Germain-de-Salles (Allier), qui porte son nom, produit 450 000 tonnes d'aliment pour bétail par an, était poursuivi pour «mise en vente de denrées servant à l'alimentation pour l'homme ou les animaux falsifiées ou corrompues et de marchandise nuisible à la santé de l'homme ou des animaux».
En août 1999, des analyses effectuées après un contrôle des services de la répression des fraudes chez un de ses clients en Saône-et-Loire avaient mis en évidence la présence de farine animale dans une proportion de 0,3 %. Les débats ont tourné autour du fait de savoir quelle était l'origine de cette petite quantité de farine animale, qui représente, a fait remarquer le fabricant, 9 kilos sur un stock de 3 tonnes. Louis Thivat s'est défendu en expliquant que, certes, une «contamination accidentelle» a pu se produire dans son usine, mais en soulignant aussitôt qu'elle pouvait aussi s'être produite en amont de la fabrication, lors du transport des matières premières, ou en aval, lors du transport de la matière finie ou dans le silo de stockage de son client.
L'une des hypothèses avancées pour la contamination du stock est le passage, auparavant,