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Libération

Les Poppys, retour par la scène judiciaire

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L'ex-directeur du groupe de petits chanteurs a été mis en examen pour escroquerie.
publié le 18 septembre 2000 à 4h24

Fatalement, l'histoire devait mal finir. Jean Amoureux, ex-directeur des Poppys, vient d'être mis en examen pour contrefaçon, escroquerie et abus de confiance par le juge d'instruction de Nanterre Bernard Augonnet. A l'origine de la plainte pénale, les anciens gamins de cette chorale catho devenue pop, la quarantaine aujourd'hui bien sonnée, se seraient bien passés d'un tel épilogue. Pourquoi fallait-il que l'épopée des Poppys se termine dans une querelle de gros sous? «J'aurais préféré continuer à rêver, dit l'un d'eux. On devrait être heureux de nos souvenirs. Mais apprendre qu'on s'est fait avoir, ça bouffe un peu mon rêve.»

Messe. La sortie, en 1994, d'une compilation souvenir (750 000 exemplaires vendus) a fait ressurgir des questions qu'ils se posaient moins dans les années 70: à qui appartiennent les Poppys, à qui revient le pognon? Chronologiquement, les Petits Rossignols de Saint-Jean-de-Grésillons, qui animaient la messe à la paroisse d'Asnières (Seine-Saint-Denis), n'avaient pas vocation à rentabiliser leurs cantiques. Jusqu'à l'intrusion des guitares électriques dans les églises. La chorale devient Les Petits Chanteurs d'Asnières, multiplie les concerts (toujours dans les églises), mais reste une association officiellement à but non lucratif. Puis les éditions Barclays transforment l'essai, sélectionnent dix-sept enfants entre 9 et 13 ans, les baptisent Poppys, avec interdiction d'aller chez le coiffeur. Succès immédiat, 4 millions de disques vendus entre 1970 et