Avant l'été, Olivier Spithakis, l'ex-directeur général de la Mnef s'amusait (faussement) du scénario qu'il préparait pour la rentrée de septembre: il s'imaginait, frappant à la porte de la Santé, prison où il a passé quelques mois, pour demander d'y passer l'hiver, parce qu'il se refusait à payer la lourde caution judiciaire imposée par les juges. Armand Riberolles et Françoise Néher, les juges chargés de l'instruction du dossier de la mutuelle étudiante, ne lui ont pas laissé le temps de mettre en place cette stratégie. Il a de nouveau été placé en garde à vue hier par les policiers de la brigade financière.
Jumelle. Cette fois, les investigations ne concernent pas directement la Mnef mais l'une des mutuelles jumelles, que gérait l'équipe de Spithakis. Outre la Mnef, Olivier Spithakis disposait de quelques autres bases arrières dont la MIF, mutuelle interprofessionnelle, gérée depuis Marseille, et la MIJ (Mutuelle interjeunes). Objets de curiosité des enquêteurs depuis de nombreux mois, ces structures ont permis de servir un certain nombre de rémunérations fictives sous forme d'études, de salaires, ou d'indemnités d'administrateurs à quelques amis.
Hier, la garde à vue d'Olivier Spithakis, comme de Michel Beurnier, l'un de ses hommes de confiance dans le Sud, avait toutefois un autre objet. Au moment où les ennuis judiciaires de l'ex-patron de la Mnef ont commencé, de nombreuses factures d'avocats ont été adressées à ces mutuelles. Sous des libellés parfois approximatifs. Mai