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Libération

Carence de diagnostic contre l'alzheimer

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Mieux dépister, priorité de cette journée mondiale de lutte.
publié le 21 septembre 2000 à 4h33

Mieux diagnostiquer, et au plus vite. C'est la priorité actuelle autour de la maladie d'Alzheimer. Maladie terrible, affection dégénérative du système nerveux central qui se caractérise par l'apparition de plaques séniles, dont on ne perçoit que les manifestations tardives. Sa progression pathologique est lente mais continue. Avec la démence au bout. 350 000 personnes sont touchées en France. Un chiffre qui devrait doubler dans vingt ans, à cause du vieillissement de la population et des progrès du diagnostic.

Pas de test biologique ou sanguin. Alors que se déroule aujourd'hui la journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer sous l'égide de l'OMS, la problématique du diagnostic reste toujours centrale. Pour y mettre un peu d'ordre, l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (Anaes) a rendu public, hier, «des recommandations pratiques pour le diagnostic de la maladie d'Alzheimer». Une urgence, car comment en effet prendre en charge un patient quand le diagnostic n'est pas posé? Chaque année, il y a 15 000 nouveaux cas et seulement la moitié d'entre eux sont diagnostiqués. Les autres disparaissant, noyés dans le brouillard de diagnostics incertains. «On est encore dans un moment délicat; nous ne disposons pas, à la différence d'autres pathologies, d'un diagnostic de certitude qui reposerait sur un test biologique ou sanguin, détaille le professeur Bruno Dubois chef de service de neurologie à l'hôpital la Pitié-Salpêtrière à Paris. Nous travaillons sur