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Libération
Interview

«Appliquer le principe pollueur-payeur»

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Marcel Royez, secrétaire général de la Fnath:
publié le 22 septembre 2000 à 4h36
(mis à jour le 22 septembre 2000 à 4h36)

Secrétaire général de la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath, en congrès à Montpellier), Marcel Royez veut un débat national sur les risques professionnels.

Martine Aubry vient de confirmer la création d'un fonds d'indemnisation pour les victimes de l'amiante. Vous êtes content?

La Fnath ne peut que saluer une décision qu'elle réclamait depuis longtemps. Mais notre congrès vient de se prononcer pour l'extension de ce fonds à l'ensemble des victimes du travail. Au nom de quoi la veuve d'un salarié mort d'un cancer de l'amiante serait indemnisée, tandis que les veuves des trois personnes tuées mercredi par une grue à Montpellier devraient se contenter de la moitié du salaire de leur époux? Martine Aubry a certes précisé qu'il s'agissait d'un premier pas dans la refonte globale du système de réparation. Mais nous ne nous contenterons pas d'un groupe de travail destiné à enterrer le sujet.

Vous revendiquez un rôle dans la gestion de ce fonds?

Non seulement dans ce fonds aujourd'hui, mais demain dans l'ensemble du système de réparation et au-delà dans les instances chargées de la prévention des risques professionnels. Nous revendiquons l'application du principe pollueur-payeur. Prenons le cas d'André Cicolella, chercheur à l'INRS (Institut national de recherche sur la santé). Il a cherché les risques d'une exposition aux éthers de glycol. Il a trouvé. Et, pour le récompenser, on l'a licencié. Je rappelle que, si l'