Les Inspections générales des services judiciaires et de la police nationale s'associent pour faire le ménage à Meaux. Les ministères de la Justice et de l'Intérieur ont ouvert conjointement vendredi une enquête administrative sur le fonctionnement de la police et du parquet dans l'affaire de l'Opac. Une première pour ce sac de noeuds politico-policier qui pourrit le climat social de la ville depuis plusieurs jours (lire Libération du 15 septembre).
Rétractation. En septembre 1999, deux jeunes de la Pierre-Collinet, une cité de Meaux, sont arrêtés par la police nationale pour avoir incendié des voitures lors d'une nuit d'émeutes. Pendant leur garde à vue, ils déclarent, sous procès-verbaux, avoir mis le feu sur «commande» de l'office HLM de la ville. Un agent de l'Opac les aurait payés «1 500 francs par véhicule brûlé». Fin août 2000, les deux garçons se rétractent: toutes ces déclarations sont fausses, expliquent-ils, deux officiers du commissariat les auraient forcés à les faire. Ils en informent par lettre le maire RPR de la ville, Jean-François Copé, qui les renvoie sur le procureur de la République puis sur le SRPJ de Versailles. A chaque fois, ils maintiennent leurs nouvelles accusations.
Les deux policiers une commissaire et un responsable de l'unité investigations et recherches mis en cause nominativement par les deux jeunes, numéros de téléphone portable à l'appui, devraient être entendus dans les prochains jours par l'Inspection de la police nationale. Quant à so