L'année passée, à la même époque, des lycéens manifestaient par centaines de milliers, le plus souvent pour protester contre la pénurie d'enseignants. Rien de tel cette année: les cours sont normalement assurés dans la grande majorité des établissements. Pour la première fois, le ministre de l'Education nationale a donné aux recteurs (responsables d'académie, ndlr) l'autorisation de procéder dès juin à l'embauche massive de professeurs non titulaires, qui occupent théoriquement de manière provisoire les postes non pourvus.
Selon le ministère, près de 10 000 enseignants contractuels et au moins 1 300 vacataires ont déjà été recrutés. Les premiers sont en général engagés pour l'année scolaire. La durée de leur engagement, de type contrat à durée déterminée, varie de un à trois ans. Quant aux vacataires, ils interviennent à titre occasionnel, ne peuvent travailler plus de 200 heures par an et sont rémunérés 225 francs bruts de l'heure. Ils ne bénéficient pas des congés payés et ne touchent aucune indemnité chômage à la fin de leur vacation. En multipliant les recours à ces enseignants, l'Education nationale reconstitue le «stock» de personnels flexibles dont elle prétendait se débarrasser en «résorbant» l'auxiliariat: on ne compte plus aujourd'hui que 12 000 maîtres auxiliaires, contre 28 000 en 1998.
Annonces explicites. Phénomène nouveau: pour trouver des candidats aux remplacements, les recteurs sollicitent de plus en plus souvent les services de l'ANPE. Le vivier traditio