C'est bien d'une révolution dont il s'agit: En septembre 1998, 49 % des Français étaient favorables au Pacs. En juin 2000, ils étaient 60 %. Et début septembre, ils sont 70 % à trouver, personnellement, que cette loi, adoptée le 13 octobre dernier est une bonne loi. Ce sont surtout les jeunes qui plébiscitent ce contrat: 88 % des 18-24 ans (contre 52 % des 65 ans et plus). Les sympathisants de gauche y sont nettement plus favorables (83 %) que ceux de droite, mais même chez ceux-ci une majorité de pour l'emporte (53 %).
La première et la plus importante conséquence de cette nouvelle législation est d'avoir permis la reconnaissance de l'homosexualité. 56 % des personnes interrogées estiment que le Pacs a «fait avancer les mentalités» et 55 % pensent qu'il a contribué à «mieux faire accepter l'homosexualité dans la société». En réponse aux cris d'orfraie de la droite, 66 % des Français rejettent l'idée selon laquelle le texte porterait atteinte à la famille (contre 33 % d'avis contraires), opinion très largement majoritaire chez les moins de 50 ans. Et en écho aux prédictions d'«effondrement de notre civilisation», les Français répondent sereinement: 81 % d'entre eux voient dans le texte «la correction d'une inégalité juridique et économique».
Dans la foulée, ils sont 68 % à approuver l'idée d'une législation contre les propos homophobes «comme c'est le cas pour les propos racistes». Mais sur deux autres points extrêmement sensibles, les sondés se montrent soit plus «ouverts», s