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Libération

Lang élargit son ministère à l'Europe

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Il a vanté ses projets de plurilinguisme, de bourses et de coopération.
publié le 29 septembre 2000 à 4h51

Trente-cinq ans après la saillie gaullienne contre «ceux qui clament comme des cabris: "L'Europe, l'Europe!"», Jack Lang a dénoncé hier «les illusions, les tromperies et le blabla dont on se gargarise» parfois en matière européenne. La précaution n'est pas de pure forme: le ministre de l'Education nationale espère impulser une dynamique nouvelle à la construction d'une «Europe de l'intelligence» sous la présidence française de l'Union européenne. La réunion informelle des ministres européens de l'Education, demain à Paris, donnera le coup d'envoi politique d'un processus qui pourrait conduire à des engagements précis des chefs d'Etat et de gouvernement qui se réuniront les 7 et 8 décembre à Nice.

Une gageure. Jack Lang rappelait ainsi, hier, lors d'une rencontre organisée par le Club de la presse européenne, que l'Union consacre «en moyenne 1,8 % de son PIB à la recherche contre 2,8 % aux Etats-Unis» et qu'elle investit «moins de 7 % de son budget dans l'éducation».

Déséquilibre. Reprenant un thème cher à Claude Allègre, il a également insisté sur la surreprésentation des Américains et des Japonais en matière de dépôt de brevets en Europe et sur le déséquilibre des échanges de jeunes chercheurs. «Il y a deux fois plus d'étudiants européens dans les troisièmes cycles aux Etats-Unis que d'Américains dans les mêmes filières en Europe.» Bref, de quoi compromettre nos chances dans «la bataille contre l'imperium culturel d'une grande puissance mondiale», dont, en sus, «l'Europe impo