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Libération

Voynet veut apaiser les hautes tensions

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Une réforme des enquêtes d'utilité publique vise à plus de transparence.
publié le 29 septembre 2000 à 4h51

Les citoyens seront-ils désormais mieux entendus lorsque l'Etat ou les collectivités locales décréteront la construction d'une autoroute ou d'une ligne à très haute tension? C'est l'ambition de la «réforme des procédures d'appréciation de l'utilité publique» que Dominique Voynet, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, a présentée mercredi en conseil des ministres. Prenant la forme d'un projet de loi, elle sera déposée devant le Parlement d'ici six mois, avant les élections municipales. Et de l'avis général, il y a urgence.

Recours. A l'heure actuelle, les choses se passent mal entre les bâtisseurs et les citoyens. Faute de pouvoir faire entendre leurs objections, ces derniers multiplient les recours. Et d'appel en pourvoi, les projets traînent indéfiniment. Douze ans pour la ligne à très haute tension qu'EDF veut implanter pour assurer l'alimentation en électricité de Cahors. Pour les environnementalistes, il est hors de question de laisser planter des pylônes de 60 m en plein Quercy. Plutôt qu'une ligne de 225 000 volts, ils prônent le renforcement des trois lignes existantes.

«Cela ne permettra de répondre aux besoins de l'agglomération de Cahors que jusqu'en 2010», protestait Guy Jouve, le délégué régional d'EDF dans Libération du 10 février 2000. «Mais en 2010 la technologie des câbles supraconducteurs sera disponible», martelaient en réponse les opposants. Depuis, les associations ont saisi la Commission nationale des débats publics, organisme c