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Libération

L'agence de l'environnement bute sur les radiations

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Un sénateur pointe le flou sur les compétences et le financement de la nouvelle structure.
publié le 5 octobre 2000 à 5h04

La future Agence française de sécurité sanitaire environnementale (Afsse) se verra-t-elle attribuer l'évaluation du risque radioactif? Celui que le nucléaire ou les appareils de radiologie médicale font courir à la santé humaine? Visiblement, le débat n'est pas tranché. Le gouvernement et le Parlement ont entamé une course de vitesse sur ce sujet. Hier, le sénateur Claude Huriet (Meurthe-et-Moselle) a présenté les conclusions de la commission des affaires sociales du Sénat sur la proposition de loi tendant à la création de l'Afsse, qui a été votée par l'Assemblée nationale en première lecture le 25 avril.

Radiations. Le Sénat devrait se prononcer à son tour au début du mois de décembre. Dans ses conclusions, Claude Huriet fait un certain nombre d'observations. Regrettant que le champ de compétences de l'agence prévu par la proposition de loi «ne recouvre pas explicitement le domaine des radiations et autres risques physiques très sensibles dans l'opinion publique», il préconise que l'Afsse absorbe l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (Opri). Chez les personnels de cet établissement, cette suggestion est plutôt bien accueillie: «Nos activités s'inscrivent dans une démarche de santé publique. On ne voit pas d'un mauvais oeil de se retrouver dans une agence qui affiche un objectif qui correspond à nos missions.» Mais voilà, le gouvernement a d'autres projets pour l'Opri. Il envisage de le fusionner avec l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN),