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Libération

L'hôpital a mal à ses médecins

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Ils étaient en grève hier pour la reconnaissance de leur diplôme.
publié le 5 octobre 2000 à 5h04

C'est la cheville ouvrière des hôpitaux, et hier, elle s'est arrêtée. Plusieurs milliers de médecins à diplôme extra-européen (MDE) ont cessé le travail pour obtenir une amélioration de leur statut, à l'appel du Syndicat national des praticiens adjoints contractuels (SNPAC).

Aujourd'hui, la situation de ces médecins reste délicate. Même si des progrès indéniables ont été néanmoins accomplis depuis quatre ans pour tenter de trouver une solution pour ces 8000 praticiens ­ les deux tiers sont de nationalité française ­ qui exercent dans les hôpitaux français. Occupant des postes dont les médecins hospitaliers ne veulent pas, ils sont en première ligne dans des services pénibles et difficiles: plus de 30 % des gardes en réanimation, 40 % en néonatalogie, plus de 50 % au Samu et aux urgences sont prises en charge par des MDE (médecins à diplôme étranger), et tout particulièrement dans les petits hôpitaux. Ils restent mal payés, 45 % de moins que leurs confrères.

Nombreux obstacles. Quelque 4 100 de ces médecins ont obtenu le statut de praticiens adjoints contractuels (PAC), après avoir passé un examen instauré en 1996 mais qui disparaîtra fin 2001. Pour ceux-là, le problème est en grande partie réglé. Mais les autres? De nombreux obstacles techniques demeurent. «Nous ne savons pas ce qui sera fait pour remplacer ce système. Or, environ 3 500 médecins seront encore concernés par la possibilité de se présenter aux épreuves PAC, a regretté le Dr Hani-Jean Tawil, président du SNPAC. Et