C'était la première auto mondialiste. Et elle était logiquement baptisée Mondeo. Depuis 1993, il s'en est vendu 2,5 millions, sur les cinq continents. Evidemment, pour plaire à la planète entière, cette berline Ford s'est adaptée à tous, en rognant les particularités régionales. Moyenne de partout, excellente nulle part, elle a fini par se tailler une réputation d'auto middle class parfaite. Sa ligne n'était qu'un patchwork de styles, capable de supporter des regards new-yorkais comme berlinois. Et puis, pour un prix sensiblement inférieur à ses concurrentes, elle en donnait plus. La climatisation, les airbags et la direction assistée étaient accessibles à tous, quand Renault, Peugeot et autres justifiaient leurs tarifs élevés et leurs pauvretés d'équipements sous des alibis qualitatifs. Sept ans plus tard, les Français en offrent autant que l'Américaine, à des tarifs proches. La qualité moyenne des matériaux utilisés est en baisse, et tous espèrent atteindre les scores enviables de la mondialiste.
Coques différentes. Mais au moment où la politique Ford semble partagée par tous, voilà qu'une nouvelle Mondeo destinée uniquement à l'Europe bouscule la donne, du moins dans son apparence. Il suffit d'en faire le tour pour s'en convaincre: c'est un clone de la Volkswagen Passat, référence du moment dans cette gamme d'auto. Cette planche de bord austère, ces plastiques épais le confirment: la Volkswagen a servi de modèle. Et pour cause. L'homme qui a dessiné la nouvelle Mondeo s'ap