La représentation nationale étant devenue sourde aux voies du Seigneur (à l'exception de Boutin et de Villiers), les associations «provie» et leurs émanations utilisent de plus en plus souvent les chemins juridiques. Pour attaquer le film Baise-moi ou le Norlevo. Si l'Assemblée a voté hier un texte légalisant la vente libre du Norlevo et sa distribution par les infirmières scolaires, c'est paradoxalement grâce au recours victorieux engagé par les «provie» au printemps devant le Conseil d'Etat. Hier, Droit de naître, qui ne faisait pas partie de ces requérants, a annoncé qu'il allait saisir le Conseil d'Etat sur deux points: la loi déroge au code de la santé publique en faisant du Norlevo une exception dans l'interdiction faite aux infirmières scolaires de prescrire un médicament et elle contrevient à l'autorité que la loi reconnaît aux parents. L'argumentaire juridique paraît bien faible et moins bien rédigé que le précédent. Selon la revue féministe Prochoix, c'est le secrétaire du CID, Comité d'initiatives pour la dignité humaine, Thomas Montfort, qui était l'auteur du recours victorieux de juin. Le CID regroupe une brochette de mouvements antiavortement et organise le lobbying politique. Dans le bulletin d'été du Cercle Renaissance, Montfort explique, à propos du Norlevo: «Il fallait crever l'abcès et nous avons utilisé pour cela des arguments juridiques de poids [...] Quelle avancée plus lourde de conséquences pourrait-on craindre après la mise en place d'un dispositif q
Analyse
Les «provie» occupent les prétoires
Article réservé aux abonnés
publié le 6 octobre 2000 à 5h07
Dans la même rubrique