Menu
Libération

Les Tiberi jouent au chat et à la souris au Palais de justice

Article réservé aux abonnés
Devant les juges, Xavière reste muette et Jean se fait invisible.
publié le 6 octobre 2000 à 5h06

Il l'a martelé. Sur Canal +, le 7 septembre: «Croyez-moi, la vérité éclatera!» Sur France Inter, vendredi dernier: «Il faut toujours faire confiance à la justice.» Sur France 2, mardi: «La justice travaillera bien, fera son devoir et la vérité apparaîtra totalement.»

Décidément, depuis plusieurs semaines, Jean Tiberi semble accorder à la justice une confiance proportionnelle à la haine qu'il voue à certains dirigeants du RPR. En attendant «sa» vérité, le premier magistrat de la capitale a vu hier son épouse reprendre le chemin du palais de justice de Paris, où l'avaient convoquée les juges d'instruction Jean-Paul Valat et Philippe Coirre, en charge du dossier des fraudes électorales dans le Ve arrondissement.

Audition. Peu après sa mise en examen, le 4 juillet, Xavière Tiberi avait déjà été convoquée pour une audition qui avait tourné court. Refusant que leur cliente réponde aux questions des juges, les avocats du couple Tiberi, Mes Thierry Herzog et Marie-Hélène Antonini, avaient dès le lendemain déposé un mémoire devant la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris, à laquelle ils demandent d'annuler plusieurs pièces décisives de la procédure en raison d'une série d'irrégularités. Une source judiciaire indiquait hier que la chambre d'accusation devrait se prononcer au plus tôt à la fin du mois de novembre. Sans surprise, cette deuxième audition, qui a duré une heure et demie, s'est donc transformée en un monologue des juges. Vingt-cinq silences ont fait écho à leurs vi