Les syndicats de l’enseignement privé Fep-CFDT et Spelc estiment «qu’au moins 5000 enseignants» manifesteront samedi après-midi à Paris pour que leur soit reconnu par l’Etat un «statut de droit public». Selon ses organisateurs (qui représentent environ 65 % des enseignants du privé), cette manifestation doit démontrer l’insatisfaction de ces professeurs qui, bien que payés par l’Etat, touchent en moyenne environ 600 F de moins par mois que leurs collègues du public. Ils paient des cotisations sociales plus lourdes et bénéficient de retraites moins importantes. Cette disparité est encouragée de la jurisprudence de la Cour de cassation qui considère qu’en tant que salariés d’établissements de droit privé les enseignants seraient plutôt régis par un statut de droit privé.
Pour la Fep-CFDT, Louis Pradère souligne qu'à l'heure où près de la moitié des familles sont ou seront au moins une fois amenées à «zapper» vers le privé, on peut considérer que les établissements sous contrat ont aujourd'hui «les mêmes élèves les mêmes programmes et les mêmes professeurs» que les établissements publics. Reste toutefois une différence de taille: chaque établissement privé a la liberté de choisir ses élèves et ses enseignants.
Les deux syndicats assurent qu'il n'est pas question de «relancer la guerre scolaire» ni de réclamer la «fonctionnarisation» des enseignants du privé: «Nous souhaitons simplement rester à l'intérieur du cadre défini par la loi Debré de 1959 sur l'enseignement privé, qui pré