C'est un double épilogue. La nouvelle Mini, visible ces jours-ci à la Porte de Versailles, clôt 41 ans de conduite tapecul et 5 ans d'une saga industrielle et sociale. Mais si la première affaire se termine bien, la seconde s'achève dans l'échec et les épisodes à venir sont des plus incertains. Rover, qui fabriquait l'antédiluvienne Mini, conçue en 1959 par le très noble ingénieur britannique sir Alec Isigonnis, a été racheté en 1994 par BMW. Cinq ans et 30 milliards de francs d'investissements plus tard, l'Allemand, incapable de redresser les ventes, lâche l'affaire à un consortium anglais pour la modique somme de 100 F, ne gardant en son sein que les marques Mini et Land Rover.
«Stand trop cher». Seul désormais, Rover est aujourd'hui au plus mal. Ses voitures vieillissent, hormis la 75 de bonne facture lancée l'an passée sous l'ère BMW. Rover perdrait 2 millions de francs par jour et ne dispose pas du moindre centime pour investir dans de futurs modèles. Au point que la marque a fait l'impasse sur le Mondial. «Trop cher, selon son PDG, John Towers. Il faudrait disposer de 30 millions de francs pour avoir un beau stand.» John Towers est venu seul arpenter les allées du salon parisien pour nouer des contacts avec d'éventuels partenaires industriels. Il doit trouver des plates-formes mécaniques complètes pour créer de nouvelles autos et relancer son affaire. Certes, l'homme a l'appui des 9 000 salariés du groupe. Mais ses chances sont minces. Seul véritable intérêt de Rover, s