Le verdict est tombé vendredi. Selon la Commission européenne, le taux de dioxyde de carbone (CO2) émis par les nouvelles autos fabriquées entre 1995 et 1999 a diminué de 5,6 %. Et les meilleurs élèves sont les constructeurs du continent, avec une baisse de 6 %, devant les Japonais (- 4,6 %) et les Coréens, bons derniers, avec une diminution qui ne dépasse pas 1,5 % par rapport aux voitures d'avant 1995. Pour autant, les centres urbains ne se sont pas transformés en havre d'air pur. Car dans le même temps, le parc automobile européen a augmenté de plus de 7 %.
Bien sûr, apparemment, les constructeurs font quelques efforts. Et tous affichent, sur les jolis podiums du Mondial, des modèles spécifiquement étudiés pour lutter contre le fléau. Voitures alibis, elles sont technologiquement avancées, mais leurs performances modestes conjuguées à leur coût élevé les transforment en parias. Car les automobilistes consentent à épargner la couche d'ozone à condition de rouler aussi vite qu'au bon vieux temps du pot nauséabond et, surtout, au même prix. Alors, ils boudent l'Audi A2 et les autres merveilles d'écologie.
Poids plume. En vente depuis deux mois, la petite Audi peine à trouver des clients. A 130 000 F, le tarif de cette auto est deux fois plus élevé que pour la plupart de ses rivales: Clio, 206, Saxo... Nombre de ses pièces sont en aluminium, matière beaucoup plus chère que la bonne vieille tôle. C'est le prix de la légèreté. L'A2 pèse 990 kilos, soit 200 de moi