Les kinés aussi sont dans la rue, multipliant depuis deux semaines des actions d'éclat pour protester contre les baisses des tarifs décidées récemment par la Cnam. A Paris, Lille, Rouen, Le Havre, Lyon, ils ont organisé une série d'opérations escargot. «Depuis 1991, nous avons perdu 7 % de notre pouvoir d'achat, a expliqué le président du SNMK (Syndicat national des masseurs kinésithérapeutes). Tant que nos tarifs ne seront pas relevés, nous manifesterons dans toute la France.»
Devant ce malaise, le ministère de la Solidarité a réagi mardi: «La rémunération de la majeure partie des actes accomplis par le masseur-kinésithérapeute sera revalorisée dans le cadre d'une réforme de la nomenclature (codage et tarification) de leurs actes qui se met en place.» Le ministère insiste sur l'importance de cette réforme: «Elle va entraîner une redéfinition des rôles du médecin et du masseur-kinésithérapeute: s'il revient au médecin, dans le cadre de sa prescription, de préciser l'indication du traitement, c'est au masseur-kinésithérapeute de décider du choix des actes et des techniques les plus appropriées. Après avoir vu son médecin, le patient se rendra chez le kiné pour que ce dernier établisse un bilan contenant un diagnostic de soins et un programme de soins individualisé, qui sera ensuite envoyé au médecin.»
D'un coût estimé à 700 millions de francs en année pleine par la Cnam, cette réforme devrait entraîner une augmentation de 5 francs de la valeur moyenne de l'acte des masseurs, qu