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Libération

Fraude électorale: Xavière cuisinée.

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Le 5 octobre, les juges interrogeaient l'épouse du maire. Florilège.
publié le 12 octobre 2000 à 5h18

«Si Tiberi est mis en examen sur le dossier des fraudes électorales, il est mort. Les électeurs ne pardonneront pas la tricherie sur les votes.» En dépit de sa confiance dans l'aptitude du maire de Paris à résister aux coups, l'auteur de cette analyse, un proche de Jean Tiberi, montre combien l'enjeu entourant ce dossier est important. Pour l'instant, quatre mises en examen ont été prononcées par les juges, dont celles de Xavière Tiberi et d'Anne-Marie Affret, la femme de confiance du couple. A travers le rôle joué par ces deux femmes, les juges décortiquent la chaîne de responsabilités qui a permis à un système de fraude électorale de prospérer depuis de nombreuses années, certains membres de l'équipe municipale datant son origine au début des années 80.

L'interrogatoire de Xavière Tiberi, le 5 octobre, montre en filigrane la place tenue à la mairie par le couple, le successeur de Jean Tiberi dans le Ve arrondissement, Jean-Charles Bardon, élu en 1995, n'ayant jamais exercé d'influence réelle dans le fonctionnement de l'administration. S'appuyant sur une série de témoignages de fonctionnaires de cette mairie, les juges ont émis des doutes sur la légitimité du travail effectué par la première dame de Paris. «Etiez-vous fonctionnaire de la mairie ou étiez-vous élue?», se sont-ils interrogés, avant de lui demander des explications sur les raisons de son «omniprésence» à la tête de l'administration, influence qui a permis à son époux de demeurer le vrai dirigeant de la mairie du