Un homme clé de l'affaire des frégates de Taiwan a trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi, à Paris. Une mort violente, encore mystérieuse. Thierry Imbot, 48 ans, ex-conseiller commercial à la représentation française à Taiwan au début des années 90, est tombé par la fenêtre de l'appartement dans lequel il venait d'emménager, rue Jean-Goujon, près des Champs-Elysées. Du quatrième étage. Son corps a été découvert par un voisin dans la cour de l'immeuble, vers minuit.
Après l'intervention des policiers du quartier, le parquet de Paris a décidé de saisir la brigade criminelle «en raison de la personnalité de la victime et surtout de son père». Thierry Imbot était en effet le fils du général René Imbot, devenu patron des Services spéciaux après l'affaire Greenpeace, de 1985 à 1987. Le général l'avait introduit à la DGSE, où il avait occupé plusieurs postes de «résident» à l'étranger. Après avoir été en poste à l'ambassade de France à Pékin, puis à Taiwan, il avait rejoint Washington, où il avait créé une société de consulting opérant en Afrique dans le domaine de l'armement. Selon le Quai d'Orsay, Thierry Imbot disposait encore d'un statut de fonctionnaire aux Nations Unies.
Fermée de l'intérieur. Pour l'instant, la police judiciaire privilégie l'hypothèse «d'une chute par imprudence». Etrange pour un «homme d'action». «La porte d'entrée était fermée de l'intérieur, et aucune trace d'effraction n'a été relevée», selon un enquêteur, et «une fenêtre était ouverte à côté de l