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Libération

Pas de cimetière pour les portables

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Le recyclage des vieux téléphones cellulaires reste balbutiant.
publié le 17 octobre 2000 à 5h28

Que faire du téléphone portable qu'on n'utilise plus? Rien n'est prévu pour les mobiles, ni collecte séparée, ni traitement spécifique. Le consommateur n'a qu'une obligation: déposer la batterie dans un conteneur prévu à cet effet.

Le décret du 12 mai 1999, «relatif à la mise sur le marché des piles et accumulateurs et à leur élimination», impose en effet aux distributeurs de les reprendre gratuitement et aux constructeurs de financer leur traitement (1). La majeure partie des fabricants a ainsi adhéré à la Screlec (Société de collecte et de recyclage des équipements électriques et électroniques) qui se charge de coordonner le ramassage, le tri puis le traitement de ces produits. Pour l'ensemble des piles et accumulateurs, 2000 conteneurs ont été mis en place dans différents points de vente (2). De plus, un accord a été signé, début octobre, entre l'Association des maires de France, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) et les fabricants de matériel électrique et électronique, pour que les déchetteries soient intégrées au réseau. Reste que, dans le strict domaine des téléphones portables, seul Bouygues Télécom a systématiquement équipé ses boutiques et ses centres après-vente de conteneurs idoines.

Menace. Mais, batterie mise à part, le mobile échappe à toute réglementation, et donc à toute récupération. Responsable des déchets à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), Sarah Martin, l'avoue: «Un certain nombre de filières traitent de