Menu
Libération

Cassette Méry: gardes à vue à rallonge.

Article réservé aux abonnés
Le juge explore les contradictions des trois protagonistes.
publié le 18 octobre 2000 à 5h30

Interpellés lundi matin, les avocats Alain Belot et Allain Guilloux, ainsi que le producteur Arnaud Hamelin ont subi, hier, l'épreuve d'une prolongation de leur garde à vue dans l'affaire de la cassette des confessions du financier occulte du RPR, Jean-Claude Méry, décédé en juin 1999. Saisi d'une information judiciaire le 26 septembre pour «dissimulation de preuves» et «trafic d'influence», le juge Brisset-Foucault tourne autour d'un mort, et de ses paroles enregistrées. Et du réseau qui l'a conduit à faire des aveux, circonstanciés, sur cassette. Une bombe menaçant le président de la République, et l'impliquant pour la première fois dans l'affaire des HLM de Paris. Le magistrat cherche aussi à comprendre l'énigme fiscale de cette affaire et à savoir si le don de la cassette ­ de Belot à Dominique Strauss-Kahn ­, a eu une contrepartie, en l'occurrence une faveur de l'ancien ministre dans des dossiers fiscaux, dont celui du couturier Karl Lagerfeld. Il a d'ailleurs lancé une perquisition, hier, dans le cabinet d'un avocat qui travaillait avec Alain Belot, sur les contentieux concernant le créateur de Chanel. Enfin, le juge tente de cerner les contradictions des trois hommes, à commencer par celles d'Arnaud Hamelin sur les dates. L'hypothèse la plus sérieuse, tard dans la soirée d'hier, était, pour les trois hommes, une nouvelle nuit de garde à vue.

Négociation. Pour l'heure, il n'est possible que de répondre à quelques questions. Pourquoi Méry a-t-il accepté de faire une cass