Il le reconnaît, Fabien. Quand il s'est retrouvé dans la salle de bains, tout contre sa voisine de 23 ans, il n'a pas pu résister. Elle était en débardeur et en caleçon. Dehors, il faisait froid. «J'ai eu envie de la toucher. J'ai pris ses mains, j'ai approché mes lèvres des siennes. J'ai senti qu'elle se crispait, j'ai tenté ma chance encore l'espace d'une seconde. Elle s'est dégagée, s'est ruée vers la porte et s'est mise à hurler dans le couloir. J'ai dit quelques mots pour la calmer et je suis rentré chez moi.» Ils habitent sur le même palier. Fabien, 37 ans, est employé à la RATP. Karine est étudiante en troisième année d'architecture. Fabien s'est retrouvé devant le tribunal correctionnel de Paris pour «atteinte sexuelle avec contrainte et surprise».
Février 2000. L'appartement de Karine est en vente. Fabien, propriétaire et occupant du logement voisin, souhaite agrandir son espace. Justement, la voisine, il la connaît bien. «Nous prenions souvent le thé ensemble», explique-t-il. Le président De Bonnefon trouve ça un peu trop «british» et se demande s'il n'y avait pas «un peu de drague» dans tout ça. «Non, répond l'homme, on parlait de son pays, la Réunion, ou de philosophie.»
«Choquée». Le 12 février, il est 18 heures quand Fabien sonne à la porte de Karine. La scène qui suit a déjà été décrite par Fabien. Absente à l'audience, la version de la jeune femme est lue par le président. Et ne diffère pas. Ni violence ni abus, confirme Karine. Mais elle écrit avoir été «très