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Libération

DSK, ministre attentionné.

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Retour sur le dossier fiscal de Lagerfeld.
publié le 19 octobre 2000 à 5h33

La chose est entendue, ou plutôt l'était. De façon très officielle, tant dans la communication de Bercy que dans celle de l'entourage de Dominique Strauss-Kahn, tout a été mis en oeuvre pour démontrer que l'ancien ministre de l'Economie et des Finances a agi en parfaite harmonie avec ses services, à commencer par la Direction générale des impôts (DGI), sur le règlement du contentieux fiscal de Karl Lagerfeld. De vraies questions pourtant subsistent. Le juge Marc Brisset-Foucault a d'ailleurs perquisitionné le bureau de Pierre Hébey, l'un des deux avocats du couturier, avant-hier. Il a surtout entre les mains les documents fiscaux remis par l'administration aux policiers le 27 septembre.

La bataille fiscale du couturier a été de longue haleine. Résident monégasque, il échappait à l'impôt en France, malgré son activité et ses domiciles hexagonaux ­ son employeur ayant le nom prestigieux de Chanel. Ses ennuis ont démarré dès 1987. Les premières vérifications fiscales sont déjà anciennes. De la période 1982-1987 à la période 1992-1997. L'accord définitif, indique la «version officielle», serait intervenu en septembre 1999. En fait, il a été scellé un mois plus tôt, le 14 août exactement. Et de la main même du ministre. Ce qui explique que le 2 mai 2000, adressant un droit de réponse à Libération, le couturier ait précisé que ses démêlés étaient réglés «depuis longtemps»: «Cela s'est passé grâce à Dominique Strauss-Kahn, vous voyez que ce n'était pas hier, je lui dois un grand mer