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Libération

On se fait une bouffe et on parle.

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A Nîmes, une association multiplie les banquets pour recréer le dialogue.
publié le 19 octobre 2000 à 5h34

Valdegour envoyée spéciale

Les pois chiches au cumin de Corinne, les nems et les samoussas de Dia, la tarte aux poireaux et crevettes de Nausicaa, la terrine de volaille d'Arlette, les cigarettes de pommes de terre de Bouchra, le tagine au poulet, les sardines au riz de Fatima, le cachemire de Dominique, la paella de Kadija... Il y en a comme ça une quarantaine, présentés sur des tables, au coeur de la cité Valdegour, à Nîmes. Autour, une ribambelle d'enfants venus avec leur mère ou avec les animateurs des centres aérés, des gens du quartier et aussi des conseillers municipaux de gauche.

Corinne Unsen, directrice et animatrice de l'association Azur, implantée depuis dix ans au Valdegour, savoure ces instants. Cette journée portes ouvertes, qui s'inscrit dans la Semaine du goût, ressemble à ce qu'elle voulait qu'elle soit: «Une occasion de bien manger pour encore mieux se causer», dans cette cité de 7000 habitants, composée de barres construites à la va-vite en 1962 pour accueillir les rapatriés d'Algérie.

A la mi-décembre, ces quarante plats seront publiés chez Romain Pages Editions, un éditeur gardois, et s'ajouteront aux autres livres de la collection Saveurs de France, sous le joli titre Horizons partagés, les recettes de mon quartier. Le matin de ce mercredi, le photographe est venu immortaliser tous les mets pour le livre.

Tremplin. Cette journée a une longue histoire. Les 40 recettes sont le résultat d'une oeuvre commencée il y a trois ans, d'abord dans un atelier sucré-sa