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Libération

Video Mery: l'audition des acteurs finit mal.

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Le producteur et les deux avocats ont été mis en examen.
publié le 19 octobre 2000 à 5h33

Arnaud Hamelin, l'homme qui a filmé les confessions de Jean-Claude Méry, n'a pas convaincu le juge Marc Brisset-Foucault, chargé de l'affaire de la cassette vidéo. Bien qu'il soutienne avoir effectué un «travail de journaliste», le producteur a été mis en examen, hier, pour «recel de violation du secret professionnel», au terme de 48 heures de garde à vue. Les deux avocats fiscalistes qui ont été détenteurs de l'original et d'une copie, Mes Alain Belot et Allain Guilloux, ont été tous deux mis en examen pour «violation du secret professionnel». L'un pour avoir remis l'original de l'enregistrement à Dominique Strauss-Kahn, l'autre pour en avoir donné une copie à Arnaud Hamelin.

Placer en garde à vue puis mettre en examen un journaliste pour ces faits n'était pas, semble-t-il, une décision évidente. Mais le juge a trouvé dans les agendas du producteur des coïncidences troublantes. Arnaud Hamelin y a inscrit le nom de Dominique Strauss-Kahn. Et celui de Karl Lagerfeld, le couturier qui a bénéficié d'une transaction fiscale au beau milieu de cet embrouillamini.

Rendez-vous. DSK figure deux fois dans l'agenda d'Hamelin. En janvier 1996 et en décembre 1998. Selon les déclarations du producteur, ces mentions n'auraient rien à voir avec l'enregistrement, ni avec aucun rendez-vous formel. La première fois, il aurait été convié par une amie à boire un verre à la table de DSK, et n'y serait pas allé. Pour la seconde date, c'est avec le cabinet Strauss-Kahn qu'il avait rendez-vous. En jan