On croyait Thierry Desmarest, le PDG de TotalFinaElf, aux prises avec une seule épave l'Erika. Erreur! Il y en avait deux. Depuis son OPE réussie sur Elf, Desmarest est devenu partie civile dans l'affaire Elf-Aquitaine en lieu et place de Philippe Jaffré, et il se retrouve confronté à la gestion des caisses noires datant de l'époque de Loïk Le Floch-Prigent. La défense des intérêts d'Elf a été élargie à un nouvel avocat, Me Jean Veil, dont le cabinet avait préparé la fusion pour le compte de Total.
Climat plus serein. Plusieurs mis en examen ont entrepris, par le canal de leurs avocats, de discrètes négociations en vue de transiger avec la partie civile, en offrant à TotalFinaElf la restitution de leur présumé butin. Cette démarche n'arrêtera pas la procédure, mais elle arrangerait bien les choses devant un tribunal. Du côté de Total, on explique que «si des personnes veulent rembourser Total, il n'y a pas de raison de refuser»... Ou encore que «certaines mises en examen ont peut-être été un peu aveugles». L'ampleur politique de ce dossier a été «surestimée». Il y a donc comme un changement de climat. On est désormais loin de l'époque où l'ancien PDG Philippe Jaffré ordonnait à ses avocats de déposer des plaintes pénales à Genève. L'épée est rangée. Les avocats de TotalFinaElf, Mes Veil et Rosenfeld, ont confirmé à Libération avoir été sollicités par «deux ou trois» mis en examen, par l'intermédiaire de leurs avocats. Le conseil de Pierre Léthier lui-même a offert «en séque